Semaine de la santé mentale 2025 : l’ACSM invite à retirer le masque et à parler ouvertement de santé mentale

À l’occasion de la 74e Semaine de la santé mentale, qui se déroulera du 5 au 11 mai 2025, l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) lance une campagne percutante sous le thème « La santé mentale, sans masque ». Cette initiative vise à briser la stigmatisation, à encourager les échanges honnêtes et à favoriser l’accès aux ressources pour toutes les personnes vivant avec des troubles de santé mentale.

Cacher sa détresse : un réflexe courant, mais dommageable

Malgré une meilleure sensibilisation au fil des années, un grand nombre de Canadiens continuent de dissimuler leurs difficultés psychologiques par crainte d’être jugés, discriminés ou rejetés. Selon l’ACSM, 60 % des personnes vivant avec un problème de santé mentale évitent de demander de l’aide par peur de l’étiquetage social. Cette réticence contribue à l’aggravation de leur état et à un isolement accru.

Pour illustrer cette réalité, l’ACSM utilise la métaphore du « masque » : une manière de cacher ses émotions, comportements ou traits de personnalité. Bien que parfois utile dans certaines situations sociales ou professionnelles, le port de ce masque devient lourd à long terme, affectant l’identité, l’estime de soi et les relations humaines.

La stigmatisation : un frein majeur au rétablissement

Selon un sondage réalisé par la Commission de la santé mentale du Canada, 72 % des personnes vivant avec un trouble de santé mentale ou de dépendance ressentent une forte autostigmatisation. Ce phénomène, qui dégrade la perception de soi, constitue un obstacle important au rétablissement. Lorsqu’une personne se sent obligée de cacher ses difficultés, elle est moins susceptible de chercher du soutien, perpétuant ainsi un cycle d’isolement et de souffrance silencieuse.

Pour Leyna Lowe, analyste principale en recherche et politiques à l’ACSM, il est essentiel de créer des environnements où les gens peuvent s’exprimer sans peur ni jugement. Les conversations ouvertes sur la santé mentale permettent de normaliser les expériences et d’offrir une voie vers l’aide.

Briser le silence pour mieux se reconstruire

Retirer son masque émotionnel, lorsqu’on peut le faire en toute sécurité, est une étape importante vers la guérison. L’ACSM souligne qu’en partageant ses propres vulnérabilités, on crée des liens plus profonds, on favorise une meilleure compréhension mutuelle et on contribue à réduire la stigmatisation. Ce geste courageux ouvre la voie à des relations plus authentiques et à un sentiment de communauté, des éléments clés d’une bonne santé mentale.

L’édition 2025 de la Semaine de la santé mentale vise donc à encourager chacun à se montrer tel qu’il est, à aborder les sujets de santé mentale dans un climat bienveillant, et à contribuer à une culture d’inclusion et de compassion.

Une campagne nationale pour mobiliser la population

Du 5 au 11 mai 2025, l’ACSM mènera sa campagne « Santé mentale, sans masque » à travers le pays. Divers outils sont mis à la disposition du public pour participer activement à cette mobilisation :

• Une trousse à outils téléchargeable est disponible sur le site semainesantementale.ca, incluant des visuels pour les réseaux sociaux.

• Les citoyens sont invités à partager du contenu en ligne avec les mots-clics #SantéMentaleSansMasque et #SemaineDeLaSantéMentale.

• L’ACSM encourage chacun à entamer des conversations ouvertes, dans le cadre personnel ou professionnel, pour faire tomber les tabous.

• Il est également possible de faire un don pour soutenir les programmes communautaires offerts par l’ACSM.

• En cas de besoin, le service d’assistance 9-8-8, accessible par téléphone ou texto 24/7, est disponible pour toute personne en situation de crise.

L’ACSM : plus de 100 ans au service de la santé mentale

Fondée en 1918, l’Association canadienne pour la santé mentale est la plus vaste fédération communautaire en santé mentale au pays. Elle est active dans plus de 330 collectivités réparties dans toutes les provinces et au Yukon. Sa mission : défendre les droits, offrir des services accessibles, soutenir la résilience et favoriser le bien-être de l’ensemble de la population canadienne.

Par ses programmes, ses recherches et son engagement sur le terrain, l’ACSM contribue à prévenir les problèmes de santé mentale, à accompagner le rétablissement, et à promouvoir une vision inclusive et humaine de la santé psychologique.

Source : Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) / CNW

Publication Index Santé : 2025-04-22

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