Une nouvelle étude révèle un lien entre les maladies cardiovasculaires et un risque accru de zona
Une étude menée par GSK et des chercheurs de l’Université McMaster démontre que les personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire présentent un risque significativement plus élevé de développer le zona, particulièrement celles vivant avec plusieurs maladies chroniques.
Un risque accru chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires
Les résultats d’une étude rétrospective, identifiée sous le code
VEO-000477, ont été dévoilés au
Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire à Québec. Cette recherche met en lumière une association entre les
maladies cardiovasculaires (MCV) et le
zona (herpès zoster), une infection causée par la réactivation du virus responsable de la varicelle. Selon les conclusions, les adultes souffrant d’une maladie cardiaque présentent un risque accru de 15 % de contracter le zona.
L’étude révèle également que les personnes atteintes de deux maladies chroniques ou plus — telles que les MCV, le diabète, l’asthme ou la MPOC — voient ce risque grimper jusqu’à 27 %. Le phénomène est encore plus marqué chez les personnes âgées de 65 ans et plus, une population dont le système immunitaire s’affaiblit naturellement avec l’âge, phénomène connu sous le nom d’
immunosénescence.
Une interaction complexe entre les maladies chroniques
Le
Dr Mark Loeb, professeur à la faculté des sciences de la santé de l’Université McMaster et auteur principal de l’étude, souligne que ces résultats mettent en lumière la relation étroite entre le zona et les maladies chroniques. « Cette recherche démontre l’importance de mieux comprendre l’interaction entre les maladies cardiovasculaires et le zona. Ce lien pourrait aider à orienter les pratiques cliniques et à développer de meilleures stratégies préventives pour les patients vulnérables », explique-t-il.
Ces découvertes confirment la nécessité d’une approche intégrée de la prévention, notamment chez les patients vivant avec plusieurs affections chroniques. Comprendre ce lien permettrait d’adapter les soins et d’améliorer la qualité de vie des personnes touchées.
Une relation bidirectionnelle entre le cœur et le zona
Les résultats de cette étude s’ajoutent à un ensemble grandissant de données scientifiques suggérant une
relation bidirectionnelle entre les maladies cardiovasculaires et le zona. Une étude antérieure avait déjà démontré qu’un épisode de zona pouvait augmenter de 19 % le risque d’événements cardiaques ou cérébrovasculaires dans l’année suivant l’infection. Cette corrélation met en évidence le rôle de l’inflammation systémique et du stress immunitaire sur le cœur et le système vasculaire.
Ces observations renforcent l’idée que la santé cardiovasculaire et la santé immunitaire sont intimement liées. Les chercheurs espèrent que ces résultats encourageront les professionnels de la santé à intégrer la prévention du zona dans la prise en charge globale des maladies chroniques.
Des données qui concernent des millions de Canadiens
Selon
la Dre Michelle Horn, directrice médicale nationale chez GSK, les chiffres sont éloquents : au Canada, environ
un adulte sur douze vit avec une maladie cardiaque diagnostiquée, soit plus de 2,6 millions de personnes. De plus, plus de huit millions de Canadiens sont atteints de multimorbidité, c’est-à-dire de deux maladies chroniques ou plus.
« Ces résultats soulignent l’importance de comprendre comment le zona peut affecter la santé globale des patients », explique-t-elle. « En reconnaissant ces risques, les cliniciens pourront mieux adapter leurs recommandations et renforcer la prévention, particulièrement chez les personnes âgées et les patients souffrant de maladies chroniques. »
Le document complet de l’étude
VEO-000477 sera soumis à une revue scientifique avec comité de lecture d’ici la fin de l’année 2025.
Une étude rétrospective d’envergure
Réalisée par GSK en collaboration avec l’Université McMaster, l’Ontario Medical Association et IQVIA Solutions Canada Inc., l’étude s’est appuyée sur les données administratives de l’ICES (anciennement
Institute for Clinical Evaluative Sciences). Les chercheurs ont analysé les dossiers de plus de 11 ans, couvrant la période d’avril 2011 à mars 2022, pour examiner les cas de zona chez les Ontariens de 18 ans et plus.
Cette vaste analyse rétrospective permet de mieux cerner l’incidence du zona dans une population représentative, tout en identifiant les facteurs de risque associés aux maladies chroniques et cardiovasculaires.
Le zona, une maladie fréquente mais sous-estimée
Le
zona, aussi appelé
herpès zoster, est causé par la réactivation du virus varicelle-zona. Environ 90 % des adultes canadiens ont déjà contracté la varicelle et risquent donc de développer un zona au cours de leur vie. En moyenne, une personne sur trois sera touchée.
Le zona se manifeste par une éruption cutanée douloureuse accompagnée de vésicules, généralement sur le torse, l’abdomen ou le visage. La douleur, souvent décrite comme une sensation de brûlure ou de choc électrique, peut être intense et persistante. Jusqu’à 40 % des personnes atteintes souffrent de complications, dont la
névralgie postzostérienne, une douleur chronique qui peut durer des mois, voire des années. Dans les cas graves, la maladie peut également provoquer des troubles neurologiques ou sensoriels, comme la perte de l’ouïe ou de la vision.
Ces complications soulignent la nécessité d’une prévention efficace, notamment par la vaccination et une meilleure sensibilisation du public.
Source : GlaxoSmithKline Inc.
Publication Index Santé : 2025-10-23
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