Les troubles du langage sont des conséquences directes de difficultés sur les plans de la grammaire et de la syntaxe (verbes toujours employés à l'infinitif, mots juxtaposés les uns à côté des autres sans pronom personnel ou sans verbe, etc.) et/ou du vocabulaire (choix des mots inadéquats, etc.)
La dyslexie est un trouble spécifique de la lecture de source neurologique. Son diagnostic repose sur la détection de difficultés de lecture handicapant la personne concernée dans sa réussite scolaire ou dans sa vie quotidienne, une fois les facteurs suivants mis hors de cause : déficit intellectuel, déficit sensoriel (vue et audition), trouble psychoaffectif, milieu socio-éducatif défavorable, etc.
Contrairement à la croyance populaire, la dyslexie ne concerne pas uniquement les personnes qui intervertissent les lettres. Elle se manifeste principalement par un manque de fluidité de la lecture : celle-ci peut être lente, désorganisée et/ou inexacte, ce qui pénalise grandement la compréhension de ce qui est lu. En voici quelques symptômes :
Même si les causes de la dyslexie ne sont pas encore identifiées avec exactitude, il est très probable que son origine soit génétique et héréditaire. L'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) a mis en évidence le fait que les dyslexiques et les non dyslexiques n'activaient pas les mêmes zones de leur cerveau lorsqu'ils lisaient ou écrivaient.
Chez les non dyslexiques, ce sont les aires du langage situées dans le cerveau gauche qui sont activées majoritairement, tandis que celles-ci sont sous-activées chez les dyslexiques, qui compensent par une suractivation des zones symétriques dans le cerveau droit. L'on sait par exemple que le cerveau gauche n'est pas gêné par l'incohérence suscitée par des mots irréguliers comme « monsieur », « outil », etc.
Il est important de garder à l'esprit que la dyslexie n'est aucunement une déficience intellectuelle. Le mode de fonctionnement des dyslexiques ne les avantage pas dans le contexte culturel actuel. La lecture est une invention de l'homme et son apprentissage n'est pas naturel. D'ailleurs, même si l'environnement n'est pas en cause, les personnes dyslexiques y demeurent néanmoins sensibles : ainsi, les langues plus transparentes comme l'espagnol, l'italien et l'allemand posent moins de problèmes de précision de lecture (seulement la lenteur réside), contrairement aux langues plus opaques comme l'anglais et le français.
Les méthodes d'apprentissage traditionnelles ne sont pas adaptées aux dyslexiques, qui éprouvent alors souvent des difficultés académiques et obtiennent de moins bons résultats scolaires. D'autres méthodes sont mieux adaptées pour leur permettre de pratiquer la lecture plus aisément au fil du temps (grâce à la « plasticité du cerveau humain », c'est-à-dire sa capacité à créer de nouveaux réseaux de neurones), même si la lecture ne devient jamais complètement fluide et automatisée à l'âge adulte.
La rééducation orthophonique repose principalement sur l'enseignement de la lecture par ces méthodes, par exemple l'EMS (« Enseignement multisensoriel simultané », approche basée sur des méthodes visuelle, auditive, tactile, kinesthésique, etc.), ainsi que sur la mise en place de stratégies de compensation.
La dysphasie est un trouble primaire du langage, c'est-à-dire que l'individu qui en est atteint l'est depuis la naissance et n'en guérira pas. Il s'agit d'une atteinte neurologique générant un dysfonctionnement des zones du cerveau qui traitent le langage. Son origine n'est pas encore connue, mais il pourrait y avoir une composante génétique.
L'enfant atteint de dysphasie présente au départ les mêmes symptômes qu'un enfant ayant un simple retard de langage : il demeure silencieux avant l'âge d'un an, ne prononce pas encore de vrai mot à un an et demi, ne fait pas de petites phrases à deux ans et ne pose pas de questions à trois ans. On parle de dysphasie seulement si ce retard semble se prolonger et que le langage de l'enfant ne présente pas ou peu d'amélioration.
La dysphasie se manifeste principalement par des difficultés d'expression accompagnées parfois de difficultés de compréhension du langage : les enfants dysphasiques ont du mal avec le sens des mots, le vocabulaire, l'ordre des mots dans la construction des phrases, la compréhension du contexte, etc.
La dysphasie est un trouble qui n'affecte que le langage de la personne atteinte. Il n'y a pas de déficit intellectuel. D'ailleurs, au premier abord, la personne peut paraître tout à fait normale. C'est en discutant avec elle que l'on remarque les difficultés qu'elle éprouve.
La dysphasie ne doit pas non plus être confondue avec un problème relationnel de socialisation : le fait que les individus dysphasiques se mêlent moins aux autres est une conséquence de leur trouble. Même si la personne dysphasique le reste toute sa vie, il existe des techniques lui offrant la possibilité de s'adapter et de mieux vivre avec son trouble.
L'aphasie est un trouble acquis du langage, dans le sens que l'individu qui en est atteint ne l'a pas toujours été. Il s'agit d'un trouble qui survient suite à une lésion affectant les zones du cerveau qui traitent le langage. Les causes possibles de cette lésion sont multiples : accident vasculaire cérébral (AVC), traumatisme craniocérébral (TCC), tumeur cérébrale, maladie neurodégénérative (Alzheimer, Parkinson, etc.), infection (méningo-encéphalite, etc.) et autres.
L'aphasie se manifeste chez une personne par une perte totale ou partielle de sa capacité de parler ou de comprendre ce qu'on lui dit. La personne aphasique éprouve des difficultés à nommer les objets et même à répondre à des questions par oui ou par non ou à retrouver le nom des personnes de son entourage.
L'aphasie est souvent accompagnée d'autres troubles, étant donné que la lésion à l'origine peut également endommager d'autres aires du cerveau. La vie sociale et professionnelle de la personne atteinte est fortement impactée et les risques d'isolement et de dépression sont grands. Lorsque l'aphasie est causée par une maladie neurodégénérative, elle a malheureusement tendance à s'aggraver avec le temps.
Par contre, lorsque l'aphasie est causée par un choc ou un accident, elle ne s'aggrave généralement pas. C'est même le contraire qui arrive. Le cerveau active immédiatement un processus de récupération : soit l'hémisphère gauche est activé, soit le cerveau droit compense. Il est préférable que le cerveau gauche soit activé, car une fois que le cerveau droit prend en charge les fonctions du langage, les chances de faire une bonne récupération sont entravées. L'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) permet de savoir lequel des deux côtés du cerveau est activé.
L'orthophoniste procède à une évaluation des capacités langagières de la personne afin de déterminer celles qu'elle a perdues, mais aussi celles qu'elle a conservées suite à la lésion. Selon la nature de la lésion (maladie ou accident), l'étendue des dommages et le type de récupération activé par le cerveau, l'orthophoniste va établir un plan de rééducation adapté au patient.
Le cerveau a la capacité de créer de nouveaux réseaux de neurones. C'est ce qu'on appelle la « plasticité cérébrale », grâce à laquelle une récupération d'un langage proche de la normale est possible par le biais d'une rééducation orthophonique. Plusieurs méthodes existent pour cela, comme la « thérapie mélodique et rythmée » qui peut aider un patien
Publication Index Santé : 2023-09-05
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